Fleur de coco, miel, s’y retrouver avec les alternatives au sucre

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Sucre de fleur de coco, miel, sucralose, il existe une multitude d’alternatives au sucre. Qu’en pensent nutritionnistes et scientifiques?

Les « sucres » pour maigrir

Les premières alternatives mises sur le marché nous promettaient de réduire notre apport calorique et nous faire mincir. Il s’agissait essentiellement d’édulcorants artificiels dont l’aspartame et le sucralose.

L’Anses a mené une méta analyse (1) pour savoir si les édulcorants faisaient effectivement maigrir et ses conclusions sont … qu’ils font grossir ! En effet, contrairement au sucre, les édulcorants intenses n’entrainent pas un sentiment de satiété donc nous mangeons plus.

Les « sucres » pour ne pas avoir le diabète

En même temps, nous avions bien remarqué l’été venu, que scruter les calories ne nous avait pas obtenu la silhouette recherchée. Nous abandonnâmes les calories pour nous intéresser à l’Indice Glycémique Bas  qui nous promet d’éviter le diabète de type 2 (et pourquoi pas, maigrir au passage, nous n’avons pas totalement perdu espoir). Or une fois de plus, ce n’est pas le cas.

Voici ce que recommandent les associations de diabétiques et l’Anses :

Personne, absolument personne, ne mentionne les régimes à IG bas, ou les alternatives au sucre, afin de réduire les risques de diabète de type 2.

pour nous remonter le moral…

Pour être certaine, je contactais Anthony Fardet, nutritionniste et chercheur à l’Inra de Clermont Ferrand. « Non seulement ces alternatives au sucre ne protègent pas du diabète, mais en excès, elles sont dangereuses pour la santé.

En effet, leur bas indice glycémique est souvent lié au fait qu’elles contiennent plus de fructose que de glucose.  Normalement, le fructose est digéré au niveau de l’intestin grêle mais s’il y en a trop, ce dernier l’envoie dans le foie où il est transformé en graisse. A terme, c’est la stéatose hépatique ou maladie du foie gras. 
Et il ne faut pas oublier que les pics de glycémie sont également dus aux féculents trop raffinés ou trop cuits. » Et oui, la nutrition, c’est complexe…

Par soucis d’exhaustivité, voici néanmoins un rapide tour d’horizon des alternatives au sucre.

indice glycémique des alternatives au sucre
Sources : Université de Sydney pour les sucres, d’Harvard pour les féculents

Première constatation : le sucre n’a pas un indice glycémique aussi élevé qu’on le croit. Moins que certains miels et surtout moins que bien des aliments qu’on continue à manger sans trop se poser de question comme le pain blanc et ses voisins dans le haut du tableau.

Le sirop de riz est aussi mauvais que le sirop de glucose puisqu’en fait… c’est du sirop de glucose: un cocktail de 3 molécules, maltotriose (3 molécules de glucose), maltose (2 molécules de glucose) et glucose. Il est prescrit en cas d’intolérance au fructose, donc rien à voir avec notre sujet du jour, le diabète de type 2

Les aliments, suivants, du sirop d’érable au sirop d’agave, doivent leur faible IG à leur forte teneur en fructose, dont l’excès provoque la maladie du foie gras.

Deux IG radicalement différents circulent au sujet du sucre de fleur de coco. Celui calculé aux Philippines, pays producteur, qui est de 35, et celui de l’université de Sydney, qui est de 54. Je vous laisse trancher mais on comprend mal comment, avec une composition très proche de celle du sucre (85 % saccharose, 4 % fructose, 4 % glucose  pour le sucre de coco ; 99 % saccharose pour le sucre blanc), son IG serait complètement différent.

Les « aliments » dans la suite du tableau ne contiennent plus ni glucose, ni fructose. Xylitol et erythritol sont deux polyalcools fabriqués à en fermentant de l’écorce de bouleau pour l’un (et non de la sève, ça c’est pour la détox), de la farine de blé pour l’autre. Allons-nous pouvoir ENFIN manger sucré la conscience tranquille ?
Pas vraiment. A trop forte dose, les polyols (et la sucralose), perturbent la flore intestinale et provoquent des diarrhées. Reste la stévia, une plante abortive d’Amérique du sud, qu’on a réussi à rendre inoffensive à l’issu d’un processus de production très complexe. Elle ne supporte pas des températures supérieures à 120° C donc on ne peut l’utiliser pour cuisiner. Mais le sucre dans notre café et nos yaourts est-il vraiment le cœur du problème ?

Conclusion

Il eut été bien pratique de nous limiter à remplacer le sucre blanc par une alternative (beaucoup) plus chère mais malheureusement, ce n’est pas ce que recommande le corps médical. Il faut manger moins sucré, quelque soit la molécule utilisée.

Comment s’y prendre? Quizz et astuces dans Est-ce que je mange trop sucré? ou bien Comment réduire le sucre au goûter?

Source

(1) Evaluation des bénéfices et des risques nutritionnels des édulcorants intenses – Anses – 2015

1 réflexion sur « Fleur de coco, miel, s’y retrouver avec les alternatives au sucre »

  1. TROP TROP Top ce résumé !! tu a eu raison de poster les meilleures lignes ( toutes en fait !) sur les groupes de discussion genre » J’arrête le sucre » mais pourquoi???

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