S’y retrouver avec les omégas 3, 6 ou 9

Les huiles raffinées n’ayant plus de goût, les services marketing se sont rabattus sur les allégations santé. Il y a en a plusieurs, qui se télescopent joyeusement pour former un brouillard dans notre esprit.

Qu’attendre des omégas 3, 6 et 9? Quelle huile acheter?

Qui sont les omégas 3, 6, 9?

Les omégas sont des « acides gras », c’est à dire des chaines plus ou moins longues de carbones, avec un radical OOH à la fin.

Normalement, chaque carbone doit être relié à 4 autres atomes, comme c’est le cas dans la viande et les produits laitiers. Ces acides gras sont dits saturés.

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Les poissons et les plantes tricotent des chaines de carbone plus longues mais aussi plus brouillonnes:
certains carbones ne sont reliés qu’à 3 autres atomes, l’acide gras est dit insaturé.

Quand la première irrégularité concerne le 3e, 6e ou 9e atome de carbone d’une chaine, on se trouve en présence d’un Oméga 3 (comme sur l’illustration), 6 ou 9.

Les allégations santé

On trouve les Oméga 9 surtout dans l’huile d’olive mais il semble que ce soit les polyphénols et non cet acide gras, qui soient bénéfiques pour la santé. Voici l’allégation santé autorisée par l’EFSA concernant l’oméga 9 :

« Le remplacement de graisses saturées par des graisses insaturées dans le régime alimentaire contribue au maintien d’une cholestérolémie normale. L’acide oléique est une graisse insaturée ». En clair : c’est de l’huile. Ignorez les allégations santé concernant les omégas 9. L’intérêt de l’huile d’olive, c’est son goût.

Les Oméga 6 sont utiles mais il ne faut pas en abuser. Or nous en consommant déjà trop, la faute aux éleveurs intensifs qui nourrissent leurs animaux de tourteaux de soja au lieu de leur faire manger de l’herbe. Du coup viande, oeufs et produits laitiers sont farcis d’oméga 6, et nous aussi par la même occasion. Evitez les oméga 6!

Les Oméga 3 par contre sont pleins des vertus, et notamment deux variantes particulièrement bénéfiques : les EPA et les DHA.

L’EFSA leur a autorisé pas moins de six allégations santé concernant le cœur, le cerveau et les yeux. Malheureusement pour les producteurs d’huile, ces variantes se trouvent surtout dans les poissons GRAS (sardine, maquereau, hareng, saumon etc.). Les poissons maigres (cabillaud, lieu, colin, sole, daurade etc.) en contiennent peu.

L’OMS est moins enthousiaste. Alors qu’elle nous tanne à longueur d’année sur le sucre, la viande et l’activité physique, elle est circonspecte sur oméga 3 marins. Oui ils sont bons pour les femmes enceintes et les foetus, mais d’un autre coté, les poissons sont pleins de métaux lourds… (article source ici)

Le principal intérêt des Oméga 3 qui se trouvent dans les huiles végétale est de pas être des Oméga 6. Le ratio oméga 6/oméga 3 de notre alimentation devrait être de 4 ou 5 selon les études, or il est de 10 chez la plupart d’entre nous. Acheter une huile riche en oméga 3 est une façon peu onéreuse de corriger ce déséquilibre. La meilleure est le colza. On peut aussi manger de la viande de meilleure qualité, voire moins de viande, et des oeufs Bleu Blanc Coeur.

Conclusion

Si vous achetez des huiles raffinées, c’est à dire qui n’ont pas de gout, les considérations de santé peuvent vous permettre de les départager.

L’huile de colza est celle qui contient le plus d’oméga 3, ce qui permet de réduire nos apports en oméga 6. (peut-on l’utiliser pour cuisiner? Réponse ici)

Les mélanges d’huiles type Isio 4 n’ont aucun intérêt: il contiennent moins d’oméga 3 que l’huile de colza et plus d’oméga 6 ou 9, dont nous avons plus qu’assez…

1 réflexion sur « S’y retrouver avec les omégas 3, 6 ou 9 »

  1. article intéressant . bêtement j’ai été crédule vis à vis de la pub et j’ai depuis longtemps adopté Isio4 comme « huile idéale » car mélangeant des huiles différentes

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